La carte micro SD des smartphones


smartphone cassé et récupération de données

Que peut-on stocker sur la carte micro SD d’un smartphone ?

C’est sans doute le grand avantage d’un smartphone ou d’une tablette Android par rapport à un iPhone ou un iPad : la possibilité d’y introduire une carte microSD pour en augmenter la capacité. Mais l’introduire dans le slot prévu à cet effet ne suffit pas à tirer la quintessence de cette rallonge d’espace de stockage.

Le stockage, la faiblesse des appareils nomades

Si les capacités de stockage sont en hausse sur smartphones et tablettes – jusqu’à 256 Go pour l’iPhone 8 en attendant des modèles Samsung à 512 Go prochainement, la majorité du marché se situe sur une jauge entre 8 et 32 Go. Volume auquel il faut retrancher le poids du système d’exploitation et des applis natives de l’appareil (au moins 4 Go de mémoire). On se retrouve donc vite à l’étroit tant les applis ont une forte tendance à la prise de poids avec leurs mises à jour, alors que le moindre jeu pèse plusieurs centaines de Mo voire plus d’un giga. Sans parler des photos et vidéos : 3 Mo pour un cliché de 2048×1536 px par exemple, 130 Mo par minute filmée en Full HD 1080p. De quoi vite saturer la mémoire de son appareil.

Android et le stockage externe, une histoire tortueuse

La carte microSD permet d’étendre la mémoire d’une tablette ou d’un smartphone Android. Mais au fil de ses versions, le système d’exploitation de Google a été plus ou moins enclin à jouer le jeu avec cette solution de stockage externe. Dès la version Android 3.2, seules les applications Google et celles préinstallées par le constructeur pouvaient écrire sur la carte microSD. Puis avec Android 4.4, l’écriture sur la carte SD était limitée à certains dossiers privés, supprimés automatiquement à la désinstallation de l’appli. Android 5.0 a réhabilité le stockage externe, et Android 6.0 a même permis de l’utiliser comme mémoire interne. Un bon moyen de contourner l’interdiction faite par de nombreux développeurs de déplacer leur appli sur la carte microSD, par crainte que sa lenteur puisse égratigner l’expérience utilisateur. Car il n’y a pas une carte microSD mais plusieurs, avec des performances inégales.

Bien choisir sa carte microSD avant de la fusionner

Il existe en effet différentes classes de cartes microSD en fonction de leur vitesse d’écriture : une classe 10 est à privilégier pour bénéficier d’une vitesse de 10 Mo/s, alors qu’une classe 3 par exemple est limitée à 3 Mo/s. C’est d’autant plus à prendre en considération lorsque le stockage externe fusionne avec la mémoire interne sous Android 6.0, car la vitesse de lancement des applis par exemple pourrait s’en trouver fortement ralentie.

Autre élément important avec cette option, la carte microSD n’est plus utilisable en dehors du smartphone ou de la tablette Android. Elle ne peut plus faire office de support de stockage nomade, car Android chiffre les données qui y sont stockées. Et dans les faits, le système d’exploitation continue de distinguer mémoire interne et stockage externe : vous avez encore la possibilité de choisir l’un ou l’autre pour y placer une appli, tandis que c’est la carte microSD qui est exclusivement dévolue aux fichiers multimédia.

En cas de perte de données sur un téléphone Android il est important de conserver sa carte SIM mais de transmettre au laboratoire, pour la récupération de données, smartphone + carte SD afin de mener à bien une analyse complète des données récupérables.