Récupérer soi-même ses données, c’est possible ?


Réparer un disque dur

Réparer son disque dur ou procéder à la récupération de ses données soi-même ?

Chute, dysfonctionnement : vos données stockées sont à la merci d’une mauvaise manipulation ou d’un problème matériel. Agir dans la panique pour tenter de les récupérer sans le savoir-faire et le matériel nécessaire est à proscrire : une mauvaise action pourrait empirer la situation, abîmer le support voire même rendre les données irrécupérables.

Un bon diagnostic, c’est indispensable

Un disque dur qui ne répond plus ou un disque dur qui clac n’est pas forcément HS, et ses données ne sont pas perdues à jamais. Il est touché par une panne, et de la nature de cette dernière dépendra l’intervention à envisager. Le problème peut être logiciel, électrique ou mécanique. Et l’attitude à adopter est forcément différente selon le cas de figure.

On peut émettre une hypothèse de diagnostic de la panne avec un peu d’observation, mais elle doit absolument être confrontée à l’avis d’un professionnel pour se confirmer.

● Si le disque dur émet un bruit suspect (claquement répétitif), il s’agit certainement d’une panne mécanique. Le support a pu subir un choc qui a endommagé ses composants. La réparer soi-même serait une grave erreur : ouvrir un disque dur en dehors d’une salle blanche est le meilleur moyen de corrompre les données définitivement. Il nécessite en effet d’être manipulé dans une atmosphère parfaitement sous contrôle, car la moindre poussière pourrait avoir de lourds dégâts sur les plateaux magnétiques. Une récupération de données réclame par ailleurs un matériel spécifique, en plus d’un savoir-faire pointu. Seul un laboratoire spécialisé peut agir en pareille situation.

● Si le disque dur sent le brûlé, il faut envisager à minima un remplacement du PCB, le circuit imprimé au dos du disque dur. Une manipulation accessible pour les anciens modèles (en dessous de 160 Go), mais qui nécessite toutefois de trouver le bon modèle, et qui peut entraîner des pertes de données lors de l’opération dans de mauvaises conditions (non ESD par exemple). Là encore, l’intervention d’un professionnel permet de fortement limiter les risques. Pour les disques durs plus récents (d’une taille supérieure à 160 Go, en plus du remplacement des éléments du PCB défectueux, une reprogrammation du firmware est requise, intervention nécessitant le passage en laboratoire). Attention, pour ces disques, vous devez confier le disque dur avec son PCB (carte électronique au dos) original.

● Si la panne est logique, c’est-à-dire qu’elle provient d’une erreur humaine ou d’un virus, mieux vaut limiter les frais en évitant les tâtonnements. Car toute nouvelle écriture sur le disque dur pourrait effacer des données en attendant de régler le problème.

Attention aux remèdes miracles !

Pour réussir par soi-même le sauvetage des données de son disque dur, chacun y va de son astuce. A commencer par les logiciels de récupération de données, souvent téléchargeables gratuitement. Attention à la fausse bonne idée ! Certes, c’est une solution moins onéreuse qu’une opération en laboratoire, mais les garanties de réussite sont faibles et les risques de pertes de données définitives très importants.

Surtout si le diagnostic n’a pas été bien réalisé : lancer ce type de logiciel alors que le disque dur est endommagé ou en fin de vie ne va faire qu’aggraver le problème physique, en rayant le plateau ou proliférant les secteurs défectueux par exemple.

L’autre conseil que l’on peut croiser sur des forums, c’est la technique de la congélation : placer le support au congélateur à l’intérieur d’un sac hermétique pendant plusieurs heures, car le froid permettrait de sauver les données en remettant à leur place les composants qui auraient été dégradés par la chaleur. Légende urbaine évidemment, ne jamais réaliser cette opération au risque de ne plus jamais pouvoir récupérer ses données ultérieurement.